L’autisme touche un enfant sur 150 en France. Une maladie souvent difficile à gérer pour les parents, mais aussi les enseignants, qui ne savent pas toujours quels sont les bons comportements à adopter en fonction des situations. D’ailleurs, les psychiatres, eux-mêmes, dans l’Hexagone sont souvent en désaccord sur les méthodes à adopter face à un enfant autiste en crise. Pour aider les aidants d’autistes, le Centre aquitain d’études, actions et d’informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité vient de mettre au point un serious game à leur attention.
Ce “jeu sérieux”, baptisé Tasara est une première mondiale. Conçu par le CREAI (Centre régional d’études, actions et d’informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité) avec un réseau d’experts, il permet aux aidants d’autistes de se mettre dans la peau d’un parent, enseignant, membre de la famille, afin de savoir quel comportement adopter en fonction de la situation : dans un supermarché, chez le dentiste…
Trois millions d’aidants d’autistes en France“Une manière ludique, via un quizz de découvrir les recommandations de l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) et de la Haute autorité de santé (HAS) en matière d’autisme”, met en avant Alexandra Struk-Kachani, responsable de ce projet au CREAI. Celle qui rédige actuellement une thèse sur la construction des politiques de l’autisme avec Sciences Po Bordeaux a eu l’idée en 2012 suite à un appel à projets de la Région Aquitaine sur les serious games. “Tsara” a ensuite bénéficié du soutien d’un mécène privé, en l’occurence Orange, qui a apporté 150 000 euros sur un budget total de 200 000 euros. “Nous soutenons les projets innovants liés à l’autisme depuis 1991”, explique Bruno Aujard, délégué régional de la fondation Orange. Ce “jeu sérieux” devrait concerner une part non négligeable de la population française. “Il y a trois millions d’aidants d’enfants autistes en France”, précise Alexandra Struk-Kachani.
Par Nicolas César
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